Fabienne Iahns
Psychothérapie à Annecy
 
Fabienne Iahns, psychothérapie à Annecy
Disponible aujourd'hui de 8h à 19h45
+33 6 78 02 81 12
16 rue Annexion, 74000 Annecy, France

Les lignes intérieures


Bienvenue  sur les lignes intérieures

Ce blog est un espace de réflexion où la psychothérapie dialogue avec les récits, les oeuvres et les expériences humaines. J'y explore ce qui s 'inscrit en nous souvent à notre insu et comment ces lignes intérieures peuvent se transformer au fil du temps.

J'accompagne, comme psychothérapeute des adolescents , des adultes, des couples dans des moments de crise, de questionnement ou de recomposition.

J'accorde une grande place aux récits, aux images ,aux films ou des rencontres avec des oeuvres . Certains d'entre eux m'accompagnent tels des partenaires silencieux du soin et éclairent ce que nous vivons sans toujours savoir le dire:

les blessures de l'enfance, les transmissions invisibles, les crises qui bouleversent, les élans qui réparent.

Ce blog est né pour cela comme un lieu pour penser un peu, ressentir, s'y  reconnaitre parfois : un espace pour écrire autrement ce que nous vivons et pour faire circuler un peu de sens là où les mots manquent encore .

Il arrive que certaines oeuvres nous accompagnent plus loin que prévu; non qu'elles racontent une histoire nouvelle mais parce qu'elles éclairent la notre .

Le film "Dites lui que je l'aime" réalisé par Romane Borhinger à partir du récit autobiographique de Clémentine Autain, fait partie de ces oeuvres qui réveillent quelque chose de notre intime, parfois enfoui depuis longtemps.

Ce film parle d'enfance, d'absence, de silences familiaux; de la manière dont on se construit lorsqu'une figure essentielle comme la mère est absente, lointaine, manquante.

le film "DITES LUI QUE JE L'AIME" réalisé par Romane Borhinger à partir du récit autobiographique de Clémentine Autain, fait partie de ces oeuvres qui touche quelque chose de profond en chacun de nous et réveillent quelque chose de l'ordre de l'intime, alors que l'on rentre dans une histoire qui n'est pas la notre .

Ce film parle d'enfance, d'absence et  de silences familiaux.

Il parle aussi de la manière dont on se construit lorsqu'une figure essentielle comme la mère manque ou vacille.

A travers les images , les archives et la voix de celles qui racontent, quelque chose d'un récit se recompose : un lien, un fil, une mémoire qui accepte enfin d'être regardée.

QUAND LES MOTS N'ONT PAS ÉTÉ DITS

Certaines personnes que j'accompagne ont pu évoquer au cours de leurs séances le manque de ces phrases qu'elles auraient eu besoin d'entendre et qui ne sont jamais venues.

Ce besoin n'a rien d'anecdotique car il structure une part de la vie affective .

Ce film montre cela avec délicatesse.Il parle de ce qui a manqué de ce qui se cristallise autour de ce manque, de ce que l'on fait de ce manque.

Quand un parent ne sait pas dire, "je suis là" "tu n'y es pour rien" ou simplement montrer qu'il est aimant, l'enfant s'arrange avec ce silence . Il l'interprète, imagine , compense. Plus tard, l'adulte continue de porter ces mots absents comme un écho qui ne s'est jamais tu.

CE QUE LES FAMILLES TRANSMETTENT SANS LE SAVOIR:

On pense souvent que la transmission familiale passe par les récits, les valeurs ou les gestes visibles.

Ce sont souvent, les silences , les zones d 'ombre ou les histoires non dites qui façonnent le plus profondément nos manières d'aimer , de craindre , de nous attacher.

Le film met en scène une circulation invisible:

  • les blessures qui passent d'une génération à l'autre
  • Les loyautés muettes
  • Les histoires familiales qui continuent de vivre en nous sans être nommées.
  • Comprendre ces transmissions n'est jamais un exercice de reproche.

C'est un travail de lucidité de libération:reconnaitre ce que l'on porte permet de choisir autrement.

REVISITER L'ENFANT QUE NOUS AVONS ÉTÉ

L'un des moments les plus touchants film tient dans cette manière de revenir vers son enfance.

Non pas pour juger , mais pour l'approcher avec douceur.

Certains d'entre nous entre nous ont gardé eux un enfant en eux qui n'a jamais vraiment reçu d'explications, ni de mots apaisants sur des éléments de son passé .

Le cinéma de Bohringer et de C. Autain donne un visage à cet enfant intérieur, et lui offre une place dans le récit . Revenir vers lui fonctionne comme un geste de réparation:

laisser émerger ce qui n'a pas été dit , reconnaitre la force que l'on a eu pour traverser cette période de vie.

LES IDENTITÉS DE SURVIE

Quand une famille est traversée par le manque ,chacun trouve une façon de tenir debout.

  • celui qui devient fort trop tôt
  • celle qui ne fait pas de bruit
  • l'enfant qui prend soin des adultes
  • celle qui ne demande jamais rien

Ces stratégies d'adaptation ont un sens dans l'enfance mais peuvent devenir contraignantes et limitantes à l'âge adulte.

TRANSMETTRE AUTREMENT: CHOISIR CE QUE L'ON CONTINUE OU NON

Le film interroge la possibilité de transformer l'héritage familial .Il ouvre la question suivante:

Qu'ai je reçu que je souhaite garder et qui est constitutif de mon identité?et que puis je modifier vis à vis de ceux qui viendront après moi.

C'est une démarche de réflexion profondément thérapeutique.

CONCLUSION 

"dites lui que je l'aime " n'est pas un film sur la nostalgie:c'est un film sur la recomposition son histoire que l'on peut se la réaproprier même si elle a été fracturée .

La parole lorsqu'elle circule devient un soin en elle-même.


Lire les commentaires (0)

Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

Les lignes intérieures

18 Déc 2025

Bienvenue  sur les lignes intérieures
Ce blog est un espace de réflexion où la psychothérapie dialogue avec les récits, les oeuvres et les expériences humain...

Mon article n°0

12 Déc 2025

Catégories

Création et référencement du site par Simplébo Simplébo   |   Site partenaire de TERAPIZ

Connexion